Biographies

Jean-Baptiste Schwilgué (1776-1856)

1776
Jean-Baptiste Schwilgué est né à Strasbourg le 18 décembre 1776, de François-Antoine Schwilgué (1749-1815) et Jeanne Courteaux (†13 avril 1785).

1785
En 1785 environ Jean-Baptiste Schwilgué déménage à Sélestat. Son père employé dans l’administration, perd son emploi à cause de la révolution.

1790
En 1790, la deuxième horloge de Dasypodius et construite par Isaac Habrecht, s’arrêta.

1791
En 1791, à quinze ans, il déclare déjà qu’il s’occupera de faire fonctionner l’horloge astronomique. En pleine période politiquement mouvementé, il ne peut étudier à l’école, il se forme donc, en autodidacte, à l’horlogerie, sa passion.

1796
Il se marie le 25 avril 1796 à Sélestat avec Melle Anne Marie “Thérèse” Hihn.

Ils auront 8 enfants :
“Marie-Thérèse” Schwilgué 1796-1859
“Jean-Baptiste” Schwilgué 1799-1855 – inspecteur général des ponts et chaussées à Paris
“Charles” Antoine Maximilien Schwilgué 1800-1863 – Auteur du livre sur son père en xx
“Françoise” Schwilgué 1802-1806 – décédé à 4 ans.
“Louise” Schwilgué 1804-1864
“Adélaïde” Schwilgué 1807-1859
Sébastien “Alexandre” Schwilgué 1811-31/01/1836 – décédé à Paris, il a 25 ans.
Marie “Clémentine” Émilie Schwilgué 1813-1872

Le dimanche 18 septembre 1796 naissance de Marie Thérèse Schwilgué à Sélestat.

1800
Le mercredi 28 mai 1800 naissance de Charles Antoine Maximilien Schwilgué à Sélestat.

1801
Le 20 mars 1801, en pleine révolution française, pour éviter de s’éloigner de Sélestat, il s’engage dans les canonniers sédentaires de la garde nationale de Schlestadt (Sélestat).

1802
Le dimanche 5 septembre 1802 naissance de Françoise Schwilgué à Sélestat.

1804
Le mardi 11 septembre 1804 naissance de Louise Schwilgué à Sélestat.

1806
Françoise Schwilgué, âgée de 3 ans, décède le jeudi 29 mai 1806.

1807
De 1807 à 1827, il prend la charge de Professeur de Mathématique au Collège.

Le mardi 24 mars 1807 naissance d’Adélaïde Schwilgué à Sélestat.

1808
Il est nommé vérificateur des poids et mesures par M. Cunier, sous-préfet de Schlestadt (Sélestat).

1811
Le dimanche 20 janvier 1811 naissance de Sébastien Alexandre Schwilgué à Sélestat.

1813
Le dimanche 3 octobre 1813 naissance de Marie « Clémentine » Émilie Schwilgué à Sélestat.

1815
Le 14 décembre 1815, Jean-Baptiste Schwilgué écrit à son fils Jean-Baptiste : « « Les dimanches précédents je me suis occupé du Quantième perpétuel de M. Kunckel, qui est maintenant fini ; il fonctionne avec tant de précision que j’en suis on ne peut plus satisfait… … le mercredi jour de saint Nicolas, à dix heures du matin, je l’ai heureusement trouvé. Aussi pendant les trois nuits précédentes je n’avais pu fermer l’œil, tant cela m’avait occupé l’esprit; il m’a fallu pour réussir, combiner mes calculs et mon mécanisme d’une manière si extraordinaire, que je m’étonne encore d’y être parvenu.

Le quantième perpétuel ou la grande Complication, permet de prendre compte que les 12 mois de l’année n’ont pas tous le même de nombre de jours et le quantième perpétuel tient en plus compte des années bissextiles. Les mois comptent 30 ou 31 jours sauf le mois de février qui en compte 28 dans les années non bissextiles et 29 jours dans les années bissextiles. Le terme “calendrier perpétuel” est synonyme de quantième perpétuel. Avec un quantième annuel, le passage du 28 février au 1er mars nécessite une intervention manuelle lors des années non bissextile. Avec un quantième perpétuel, la date passera automatiquement du 28 février au 1er mars dans les années non bissextiles, et du 29 février au 1er mars dans les années bissextiles. Une seule correction manuelle devra être faite en l’année 2100, parce que les années séculaires (c’est-à-dire divisibles par 100) ne sont pas bissextiles. Le 1er mars 2100, le quantième affichera « 29 » et il faudra une intervention manuelle pour passer au 1er.

1821
En 1821, il construit un comput de petite taille, qui servira sans doute de modèle pour son horloge astronomique.

En septembre 1821, Jean-Baptiste Schwilgué va à Paris retrouver son fils ainé dans le but de présenter son comput au roi Louis XVIII.
Le Duc d’Aumont l’informe le 28 octobre 1821 : « Je m’empresse de vous prévenir, Monsieur, que vous serez admis à présenter au roi, mardi prochain, à neuf heures un quart, la pièce mécanique qui représente à perpétuité les éléments du calendrier de l’Église. »
Jean-Baptiste Schwilgué est donc reçu par le roi Louis XVIII, le 30 octobre 1821 à neuf heures un quart. « Il quitte Paris le 29 octobre pour arriver à Sélestat le 3 novembre 1821. »

Schwilgué, Charles (1800-1863). Auteur du texte. Notice sur la vie, les travaux et les ouvrages de mon père, J.-B. Schwilgué,… créateur de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg – Page 37 et 43

Portrait offert par Louis XVIII à la comtesse du Cayla pour le grand salon du château de Saint-Ouen.

1822
Sa fille, Marie Thérèse Schwilgué se marie le mercredi 4 septembre 1822 à Sélestat avec François Antoine Wehrlin.

1823
Il reçois la médaille d’argent pour ses travaux mécaniques.

1825
Il quitte la charge de vérificateur des poids et mesures de la ville de Schlestadt.

Ce n’est qu’en 1825 que Jean-Baptiste Schwilgué pu enfin pénétrer dans l’horloge de Dasypodius (1571-1788) et des frères Habrecht pour en visiter le mécanisme qui ne fonctionnait plus depuis 1790-1788 ? (en fonction des sources)

1826
Sa fille, Louise Schwilgué se marie à Sélestat avec François Georges Nicolas Louis de Gonzague KLING le samedi 9 septembre 1826.

1827
Il quitte la charge de Professeur de Mathématique au Collège, pour s’installer à Strasbourg.

Il s’associe par contrat à M. Rollé, constructeur de machines-outils, pour une durée de 10 ans.

1834
Sa fille Adélaïde Schwilgué se marie à Strasbourg avec Simon Eugène Kling, notaire à Sélestat, le lundi 13 janvier 1834.

1835
Il est décoré de la Légion d’honneur.

1836
Son fils Alexandre décède le dimanche 31 janvier 1836 à Paris où il travaillai comme ingénieur des Ponts-et-Chaussées.

Le 4 août 1836, le conseil municipal de Strasbourg vote un premier crédit de 10 000 francs pour la construction de la nouvelle horloge astronomique.

1837
Il quitte son associé, en très bon terme, pour se consacrer à l’horloge astronomique de Strasbourg.

1838
Le 26 mai 1838 il obtient la charge de réparer l’horloge astronomique et un crédit de 32 400 francs de la ville pour cette mission. Les frères Ungerer, Albert et Théodore sont nommés à la direction des ateliers et à la réalisation des modèles.
C’est entre 24 juin 1838 et 1843 qu’ils construisent la troisième horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg.

Jacques Frédéric Messmer prend la direction technique des Constructions mécaniques de Strasbourg en avril 1838, laissées un an plus tôt par Jean-Baptiste Schwilgué alors qu’il était associé à Frédéric Rollé. Quelque année plus tard Jacques Frédéric Messmer se mariera avec Clémentine Schwilgué, dernière fille de Jean-Baptiste Schwilgué.

1839
Son fils, Jean-Baptiste Schwilgué, se marie le lundi 30 décembre 1839 avec Guillemette Louise Auguste de Strahlenheim.

1842
Le 2 octobre 1842 à midi, la nouvelle horloge est mise en mouvement à l’occasion du 10e congrès scientifique de France réuni à Strasbourg. Toute l’horloge n’est pas terminée, mais l’occasion du congrès à donnée une grande place à la fin des travaux.

Le 20 novembre 1842, un banquet est organisé à l’hôtel de la « Ville-de-Metz » rue du Vieux-Marché-aux-Vins à Strasbourg, un banquet auquel quatre-vingt personnes participent, donnés en l’honneur de Jean-Baptiste Schwilgué. Le maire de Strasbourg, M. Frédérique Schutzenberger, le conseil municipal et les notables sont là.

Hôtel de la « Ville-de-Metz » rue du Vieux-Marché-aux-Vins à Strasbourg

Le 31 décembre 1842 fut organisé une grande fête populaire pour honorer Jean-Baptiste Schwilgué avec un défilé dans Strasbourg. c’est ce jour là, à minuit, que l’horloge est mise en route.

1844
Le 7 février 1844 le conseil municipal de Strasbourg arrête les comptes des frais de la construction de l’horloge astronomique pour un montant de 101 725,90 frs.

A la dixième exposition de la monarchie de juillet, présidé par le baron Thénard, le jury lui décerne la médaille d’or. L’exposition de 1844 se déroule aux Champs-Élysées (carré Marigny).

1845
Sa fille, Clémentine Schwilgué se marie à Strasbourg, avec Jacques Frédérique Messmer le mercredi 22 janvier 1845.

1851
Le 28 juillet 4851 on put constater sur l’horloge astronomique la coïncidence de la fameuse éclipse de soleil qui avait été annoncée pour ce jour-là. Les personnes qui, à celle occasion, se rendirent à la cathédrale, purent s’assurer de visu que les différentes phases du phénomène qui se passait à une distance incommensurable de notre globe, s’était opéré, par le mécanisme de l’horloge, avec une précision merveilleuse.

Son épouse décède le vendredi 19 décembre 1851 à Strasbourg une attaque d’apoplexie.

1853
Le 3 octobre 1853, le prince Napoléon, cousin de l’empereur, lui rendit visite dans son atelier.

Le 13 novembre 1853, Napoléon III le nomme officier de la Légion d’honneur.

1855
Son fils Jean-Baptiste décède brusquement à Paris. La famille, pour ménager Jean-Baptiste Schwilgué, ne l’informeront pas de la mort de celui-ci.

1856
Le 3 décembre 1856, Jean-Baptiste Schwilgué décède rue Brulée à Strasbourg, l’entreprise toujours installé rue Brulée à Strasbourg est reprise pour deux ans par son fils Charles Schwilgué. Il est enterré avec son épouse Thérèse au cimetière Sainte-Hélène à Strasbourg.

Familles UNGERER

1858
Les deux frères Albert (1813-1879) et Auguste Théodore Ungerer (1822-1885) reprennent l’entreprise sous le nom « Ungerer frères ».

Annonce parue dans plusieurs journaux : Le Constitutionnel le 9 mai et le 11 mai 1858.

1887
Puis Alfred (2 août 1861 – 29 mars 1933, fils de Théodore) Ungerer et Jules (fils d’Albert) prennent le relai en appelant l’entreprise « J. et A. Ungerer ». Ils déménagent l’entreprise vers 1933, de la rue Brulée à la rue des Drapiers.   « Le 1er juin 1887, je deviens associé dans l’entreprise Ungerer, avec mon cousin Jules Ungerer, qui était peu entreprenant et qui avait des idées très retardataires quand la conduite des affaires. Comme aucun de nous deux n’avait fréquenté une école technique ou une école commerciale, et que tous deux nous souffrions de conceptions dépassées, ce ne fût pas pour nous une tâche facile de procéder à la modernisation de l’entreprise. » mémoires d’Alfred Ungerer.

La construction des ateliers rue de la Broque commence en 1902 pour se finir courant 1903. Le 1er juin 1903 les ateliers de la rue des Drapiers sont déménagés au 16 rue de la Broque à Strasbourg.   Le 1er juin 1919 Jules Ungerer quitte l’entreprise et le fils d’Alfred Ungerer, Théodore Ungerer arrive dans l’entreprise en juillet 1919 suivi en juillet 1920 de son autre fils Charlot.

Vers 1876
Léon Ungerer pendant ou à la fin de ces études de médecine, remet de l’ordre dans la comptabilité de la maison Ungerer frères.

1878
Jules Ungerer rentre comme associé de son oncle Théodore Ungerer et de son père Albert Ungerer.

1903
La construction des ateliers rue de la Broque commence en 1902 pour se finir courant 1903.
Le 1er juin 1903 les ateliers de la rue des Drapiers sont déménagés au 16 rue de la Broque à Strasbourg.

1913
Le 1er juin 1913 Jules Ungerer quitte l’entreprise.

1914-1918
La guerre ralentit l’activité des ateliers Ungerer.

1919
Le fils d’Alfred Ungerer, Théodore Ungerer arrive dans l’entreprise en juillet 1919.

1920
En juillet 1920 son autre fils Charlot Ungerer arrive dans l’entreprise.

1933
Théodore Ungerer (1894-1935, fils d’Alfred Ungerer) et Charles Ungerer (1895-1971) renomme l’entreprise en « Alsacienne d’Horlogerie ».

1935
Décès de Théodore Ungerer à 41 ans.

1950
En 1950, Charles Ungerer, frère de Théodore, aidé de l’ingénieur Henri Bach, installe une horloge astronomique à carillon dans le tout nouvel hôtel de ville d’Oslo. Cité comme l’un des plus remarquables des pays nordiques, le carillon joue toutes les heures une mélodie différente sur 49 cloches.

1964
Jean Boutry époux d’Edith Ungerer reprend l’Alsacienne d’horlogerie en 1964.

1967
L’entreprise dépose le bilan une première fois le 18 septembre 1967. La société est cependant autorisée à maintenir son activité en vertu du concordat de décembre 1968. Le personnel, qui comptait jadis jusqu’à 70 employés, est réduit aux deux tiers.

1970
L’entreprise de roulements NTN-SNR a offert en 2007, à la ville d’Annecy, l’astrolabe conçu et fabriqué par les Établissement Ungerer en 1970.

1976
Création de l’astrolabes de la Mairie de Strasbourg encore présente au 1er étage du centre administratif au 77 Parc de l’Etoile adresse pré destiné. Malheureusement cet astrolabe n’est pas mis en valeur et a été relégué dans le couloir, elle ne fonctionne plus et personne n’a l’air de vouloir l’entretenir.

1979
Création de l’horloge astronomique du centre commercial des Halles, elle a été démontée et n’est donc plus visible.

1989
Les dettes de l’entreprise l’obligent à cesser son activité en janvier 1989.
L’entreprise Ungerer est reprise par la société Bodet.

1995
Jean Boutry s’est éteint en 1995.

Richard Bartholomew Smith

1862
Naissance de Richard Bartholomew Smith

1887
L’horloger de Sydney, Richard Bartholomew Smith, commence la construction d’une réplique de l’horloge astronomique de Strasbourg en 1887 avec comme guide un livre sur l’horloge astronomique peut-être L’horloge astronomique de la Cathédrale de Strasbourg par Schwilgué édité en 1847. Elle sera terminée en seulement deux années. Il ne verra jamais l’horloge original de Strasbourg

1942
Richard Bartholomew Smith est décédé à Sydney le 28 août 1942, à l’âge de 80 ans.

Daniel Vachey (1904-1991)

Né à Paris le 16 juin 1904 et mort à Lorient le 27 avril 1991 est un horloger français de Port-Louis (Morbihan)

Il réalise une horloge astronomique entre 1938 et 1967. Ce meuble est composé de parties bien distinctes :
– la partie centrale renferme le mouvement principal et le carillon ainsi que le cadran des fêtes mobiles et les moteurs du chant du coq et du bal breton.
– la partie supérieure centrale comporte quatre étages. De bas en haut : les phases de la lune, un tableau animé des marées, moines et morts sonnant les 1/4 et les heures, le bal breton et sur le dessus Sainte-Anne d’Auray, et au-dessus le coq chantant.
– la partie gauche groupe toutes les indications du calendrier, jour et planète dédiée au jour, le millésime, le mois, l’année commune ou bissextile, le quantième perpétuel, l’indiction romaine, le cycle solaire, le nombre d’or, les épactes, la lettre dominicale et la date de Pâques.
– la partie de droite montre le mouvement apparent de la lune, l’astrolabe donnant la position de la terre autour au soleil, le lever et le coucher du soleil, l’heure dans tous les pays du monde, la carte stellaire avec la position de toutes les étoiles visibles dans le cercle de perpétuelle apparition, l’équation du Temps et le Planétaire. »
Elle renferme en outre les mécanismes des équations servant à déterminer le mouvement des marées.
– les côtés sont constitués par des panneaux sculptés et peints où les initiales de ses oncle et tante qui lui ont offert ses études à l’école d’horlogerie d’Anet, d’un côté, et de l’autre celles du constructeur et celles de son maître Jean Moreau”.

C’est un “meuble” de 1,50 mètre de haut, 0,77 mètre de large et 0,35 mètre de profondeur. »

1928
Vachey a réalisé un modèle d’échappement pour le concours Lépine de 1929 où il a obtenu la médaille d’or.

Frédéric Klinghammer (1908-2006)

Travail dans l’entreprise des Frères Ungerer de 1928 vers 1968

Le fonctionnement du comput reprend celui de Jean-Baptiste Schwilgué, décrit dans les ouvrages de référence de 1922 et 1992.
Le comput de Klinghammer a été restauré en 2006-2007 par Joseph Flores.

1970
Il s’installe au Maroc où il conçoit et fabrique son comput ecclésiaste.