Autres horloges astronomiques

Avec comput ou sans comput !

Une horloge astronomique n’est pas un comput. Il s’agit certes de représenter les planètes du système solaire avec lever et coucher de la lune et du soleil, parfois d’une partie des planètes du système solaire, ce qui est loin d’être simple. Un comput, calcule les fêtes mobiles et surtout la date de Pâques avec tout ce que cela comporte de « complication ».

L’horloge astronomique de
Constant Flavien Bernardin
(15/01/1819 – 26/02/1902)
à Besançon

Construite entre 1850 et 1855, elle affichait les divisions du temps : horaire, diurne, mensuelle ; le comput ecclésiastique, l’équation du temps, les phases de la lune, les années bissextiles, le méridien, les fêtes mobiles, la sphère céleste et le planisphère, les marées, les divisions décimales, le cadran régulateur, les statuettes des heures, les statuettes des jours de la semaine, le tombeau du Christ, la statue de la Vierge, le système de sonnerie et les cadrans extérieurs.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k851355n/f1.item.r=comput.zoom#
https://fr.wikipedia.org/wiki/Constant_Flavien_Bernardin

L’horloge astronomique de Gabriel Morin
(1812-1876 – Frère Bernardin)

1850 sans comput

L’horloge d’Auguste-Lucien VÉRITÉ
(21/10/1806 – 19/07/1887)
à Besançon

1857 – 1860 avec comput

En 1857, l’archevêque Mathieu demande à Auguste-Lucien Vérité, célèbre maître horloger de Beauvais en Picardie concepteur de l’horloge astronomique de Beauvais (voir plus bas) de concevoir une horloge astronomique destinée à la cathédrale Saint-Jean de Besançon.

Deux ans de travail puis trois ans d’améliorations ont été nécessaires à son édification. La comparaison avec la description de l’horloge de Bernardin montre qu’une très grande partie des idées de l’horloge ne sont pas de Vérité, mais qu’elles ont été reprises de Bernardin. C’est Bernardin qui a introduit cette multiplicité de cadrans et des affichages un peu inhabituels (pour Besançon) comme ceux des marées. Vérité semble surtout avoir repris toutes ces idées et leur avoir donné une meilleure assise. Il est possible qu’il n’ait repris aucun élément mécanique de l’horloge de Bernardin.

L’horloge de Vérité est composée de 30 000 pièces mécaniques et présente 122 indications toutes interdépendantes dont :
Heures, dates, saisons, durée du jour et de la nuit, heures à 20 endroits du monde, nombres d’éclipses lunaires et solaires, signes zodiacaux, date de Pâques (épacte), dates et heures des marées, heure solaire, solstice…

Cette horloge astronomique est animée par de nombreux automates inspirés par la Bible catholique et de l’animation du système solaire déclenchés en fonction du calendrier et de l’horaire.

L’horloge est dans une pièce prévue à cet effet, dans la tour de la cathédrale. Elle peut être visitée tous les jours, en visite guidée exclusivement, aux heures où les animations mécaniques sont les plus spectaculaires.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Horloge_astronomique_de_Besan%C3%A7on

L’horloge d’Auguste-Lucien VÉRITÉ
(1806-1887) à Beauvais

1865-1868 sans comput

L’horloge astronomique a été construite entre 1865 et 1868 à la demande de l’évêque de Beauvais Joseph-Armand Gignoux par Auguste-Lucien Vérité, célèbre maître horloger de Beauvais (concepteur de l’Horloge astronomique de Besançon entre 1857 et 1860). Elle compte environ 90 000 pièces mécaniques en acier et en laiton, 52 cadrans en émail et 68 automates. Elle fut d’abord présentée au palais de l’Industrie en 1869 avant d’être placée dans la chapelle du Saint-Sacrement, située dans le bras nord du transept de la cathédrale en 1876.
Elle est constituée d’un meuble exécuté selon les plans du Père Piérart, frère des Écoles chrétiennes. Ce meuble, de style romano-byzantin, mesure 12 m haut, 5,12 m de large sur 2,82 m de profondeur. Elle fut restaurée complètement en 1980 par les cinq Meilleurs Ouvriers de France.

Sa décoration est inspirée de la Bible catholique. Sur la façade principale, comme sur les deux façades latérales, se trouvent des cadrans (52 en façade). Ils donnent la mesure du temps dans l’Univers ainsi que la représentation des principaux phénomènes astronomiques dont :
Le cycle solaire
L’équation solaire
La déclinaison du soleil
L’heure sidérale
Elle calcule également les principaux indicateurs permettant de calculer les fêtes mobiles, mais ne va pas jusqu’à calculer la date de Pâques.
Le nombre d’or
Les épactes
Les lettres dominicales
L’indiction romaine

En partie haute, 68 automates s’animent lors de la scène du Jugement Dernier. Un son et lumière de grande qualité, diffusé en cinq langues, explique le fonctionnement de cette merveille durant 25 min, à l’aide de casques individuels.
Quelques instants avant l’heure, le coq chante et bat des ailes. Quand l’heure sonne, le Christ, assis dans sa gloire, fait signe aux anges de jouer de la trompette. Bientôt le jugement a lieu, la Vertu est conduite au ciel par un ange, tandis que le Vice est poussé en enfer par un diable hideux.

L’horloge de Richard Bartholomew Smith (1862-1942)

1887 sans comput

Richard Smith construisit une horloge astronomique sur le modèle de l’horloge astronomique de Strasbourg. Toutefois, la partie la plus complexe de l’horloge de Strasbourg, le comput, ne fut pas réalisé. Le meuble de l’horloge ressemble au meuble de l’horloge astronomique de Strasbourg, en bois sculpté et peint avec des détails en or. L’horloge affiche la position des planètes sans Neptune, les jours du mois, l’heure solaire, les phases de la lune et l’heure analogique. Elle présente des figures sculptées du Christ et des 12 apôtres dans l’alcôve supérieure de la tour centrale avec des figures sculptées supplémentaires représentant les quatre âges de l’homme. Dans la partie centrale de la tour, se trouve une niche semi-circulaire avec une sphère représentant la lune avec le texte “Qu’y a-t-il d’égal à l’aube, beau comme la lune, rayonnant comme le soleil, Deus La Mea MDCCCXXVII Quem Tembo” inscrit en lettres dorées en relief.
Dans la partie inférieure de la tour, il y a un orrery doré montrant les planètes et leur orbite, les signes du zodiaque marqués autour et une colonne en faux marbre de chaque côté de l’horloge centrale affichant l’heure de Sydney avec, des angelots sculptés et peints de chaque côté.

Sur la tour de gauche, on voit des colonnes en faux marbre et des niches peintes avec des images des Trois Destins, de la Muse de l’Astronomie (Urania), de Nicolas Copernic et de J.-B. Schwilgué, tandis que la tour de droite présente un escalier en colimaçon en bois sculpté avec des détails dorés.
La base présente une niche vitrée avec des figures sculptées de sept dieux païens représentant les jours de la semaine sur un tambour tournant. En dessous se trouve une grande horloge astronomique montrant le mouvement de la lune autour de la terre et les heures de lever et de coucher des étoiles. La section gauche de la base comporte six petits cadrans d’horloge indiquant les heures internationales de Londres, Édimbourg, Dublin, New York, Saint-Pétersbourg (Leningrad) et Berlin. La section droite de la base comporte trois jauges indiquant l’heure solaire et des panneaux d’extrémité peints représentant des images de la Création et de la Résurrection de Jésus. Le sommet de la base présente des poteaux en bois peints en or et deux lions tenant le bouclier et les armes de la ville de Strasbourg. Le texte “Centennial Strasburg Clock Model” est inscrit en lettres dorées en relief sur la base.

L’horloge peut être visitée au Powerhouse Museum 500 Harris St, Ultimo NSW 2007, de Sydney en Australie.

Avec le socle l’horloge à 4 m de hauteur, 2,22 m de largeur et une profondeur 1,06 m

Curieusement, dans cet article des DNA du vendredi 14 mars 2008, on explique que Richard Bartholomew Smith a construit son horloge astronomique en 1887 avec comme modèle un livre édité en 1922.

https://artsandculture.goog
https://collection.maas.museum/object/180798

Le comput de Frédéric Klinghammer
(1908-2006)

Frédéric Klinghammer était un ancien employé de l’entreprise Ungerer qui entretenait l’horloge astronomique de Strasbourg. Il a ensuite été fortement impliqué dans la conception de l’horloge astronomique de Messine avec Théodore Ungerer.

L’horloge astronomique de Louis Zimmer (08/09/1888-12/12/1970) à Lier ou Lierre en Belgique (sans comput)

Louis Zimmer (Lierre 8 septembre 1888 – Lierre 12 décembre 1970) était un horloger et astronome amateur belge.
Fils d’horloger, Louis Zimmer fut lui-même horloger, autodidacte en astronomie et constructeur de trois chefs-d’œuvre de renommée mondiale : l’Horloge du Centenaire, le Studio Astronomique et l’Horloge Astronomique.
C’est à l’occasion du centenaire de l’indépendance de la Belgique en 1930 que Louis Zimmer fit don d’une horloge à sa ville natale, fruit de cinq ans de travail, d’où son nom : Horloge du Centenaire. La ville de Lierre fit restaurer l’ancienne tour Cornélius afin d’y installer l’horloge de Louis Zimmer. L’horloge fut inaugurée le 29 juin 1930.

Son cadran indique le lever et le coucher du soleil, le nombre d’or, l’équation du temps, le zodiaque, le cycle solaire avec la lettre dominicale, le jour de la semaine représenté par des divinités gréco-romaines, la rotation de la terre avec la symbolisation des méridiens, le calendrier grégorien représenté par des symboles, le calendrier des dates, le cadran des saisons : les nombres indiqués représentent la durée de chaque saison en jours et heures, le cadran des marées, la lunaison (cycle de 29 jours), avec l’indication des quatre quartiers de lune avec les phases de la lune.
Elle calcul les principaux indicateurs permettant de calculer les fêtes mobiles, mais ne va pas jusqu’à calculer la date de Pâques.

L’horloge astronomique de Sénac

L’horloge astronomique de Sénac est une petite horloge astronomique et planétaire de style squelette construite entre 1934 (ou 1937) et 1947 par Émile-Jean Sénac, un horloger autodidacte né le 20 mai 1887. Elle se trouve actuellement au musée du Temps de Besançon.

Cette horloge astronomique a 16 cadrans qui indiquent :
l’heure de tous les pays avec le temps vrai et le temps moyen (l’équation du temps est indiquée par une came à révolution annuelle suivant les principes d’Achille Brocot),
la semaine, la date, le mois et l’année (les jours bissextiles n’étant réglés que pour 100 ans, il faudra une intervention manuelle en 2100),
les saisons,
les fêtes pascales (comput non perpétuel),
la marche des planètes, les phases lunaires, les éclipses (affichage cyclique).

Elle est actuellement (décembre 2017) entreposée dans les réserves du musée du temps de Besançon.

96 Grand Rue – 25000 Besançon

L’horloge astronomique de Chauvin (1954)

Il réalise sont horloge astronomique de 1990 à 2003.

L’horloge donne l’heure, le lever et coucher du soleil, le temps sidéral, les précession des équinoxes, l’équation du temp, la course du soleil avec les saisons et un planétaire du système solaire sans Uranus, Neptune et Pluton[i]. Les phases de la lune et le calendrier sont également calculer par l’horloge.

La partie comput

L’horloge calcul le millésime, le cycle solaire, le nombre d’or, l’indiction, l’épacte, la lettre dominicale et le fait que l’année est commune ou bissextile. Toutes les indications utiles au calcul de la date de Pâques, mais sont horloge ne la calcule pas.

L’horloge astronomique de Chauvin,
Elle est exposée au musée de l’horlogerie de Morteau, 17 rue de la Glapiney, Morteau.

Le comput de Daniel Marius Vachey

L’horloge astronomique a été construite entre 1938 et 1967. Elle comporte diverses indications :
Une partie centrale avec le mouvement et le carillon, ainsi que le cadran des fêtes mobiles, les moteurs du chant du coq et du bal breton.
La partie supérieure centrale indique les phases de la lune, un tableau animé des marées, des moines et la mort sonnant les quarts et les heures, le bal breton, Sainte-Anne d’Auray et le coq chantant.
La partie gauche regroupe les indications du calendrier et notamment le comput basé sur celui de la cathédrale de Strasbourg.
La partie de droite indique le mouvement apparent de la lune, la position de la Terre autour du soleil, le lever et le coucher du soleil, la carte stellaire, l’équation du temps et le planétaire.
L’énergie est fournie par des ressorts pouvant être remonté électriquement.

L’horloge peut être visité au Musée international d’horlogerie,
Rue du Musée 29, 2300 La Chaux-de-Fonds, (CH)Suisse

L’horloge mesure 1,50 m de haut sur 0,77 m de large pour une profondeur de 0,35 m.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Vachey


[i]  En août 2006, Pluton a perdu son statut de 9ème planète de notre système solaire. En effet, l’Union astronomique internationale a décidé de redéfinir le terme de planète et Pluton ne remplit plus les conditions.

3 conditions ont été définies pour qu’un astre soit qualifié de planète :
1 – La planète doit être en orbite autour du soleil. Cette condition exclut donc toutes les lunes qui sont en orbite autour de leurs planètes et non autour du soleil.
2 – La forme de la planète doit être sphérique. De par la taille et les forces (notamment la gravité), l’objet atteint une forme quasi-sphérique. Cela permet donc d’exclure les petits astres ayant des formes plus singulières.
3 – La dernière des conditions est que la planète doit avoir nettoyé son orbite. Comme nous le savons, un objet massif attire tous les autres corps célestes de par sa gravité. En les percutants, l’astre devient de plus en plus gros. L’astre doit donc avoir nettoyé son orbite (être seul sur sa trajectoire) pour être qualifié de planète.

De par cette définition Pluton a été définie comme planète naine.
Pourtant, Pluton gravite bien autour du soleil et remplit donc la première condition.
La seconde condition est également remplie. Malgré sa petite taille avec son diamètre de 2370 km, Pluton a une forme sphérique.
C’est la dernière condition qui n’est pas remplie. En effet, Pluton est située dans la ceinture de Kuiper, une zone réputée par ses nombreux objets célestes.

Pluton n’est donc pas seule sur sa trajectoire et ne remplit pas les 3 conditions pour être une planète.